"Le tunnel d'Or" (Aaron)

Je m'étais jurée de ne pas raconter, ou en tout cas de ne pas trop parler d'amour sur ce blog mais de musique... Et voilà, ça ne loupe pas, je n'ai envie que de parler de ça. J'ai pourtant des journées bien remplies. Je suis en pleine répétition pour le concert de vendredi, je découvre des nouveaux groupes plein de talents, j'ai fait ma fameuse interview pour un féminin + une séance photo pour un portrait pleine page, je ne suis pas sans rien faire mais cette histoire d'ex qui retrouve une nana si vite, ça me travaille! Je sais, ça sert à rien, ça ne changera pas le fait qu'il s'est cassé et que la vie continue mais je sais pas, ça me laisse comme un arrière-goût de gerbe, une envie de vomir qui ne passerait pas. Je crois que c'est totalement psycho, je suis entrain de tomber malade, je me déclenche un virus toute seule. Ce midi j'ai mangé une choucroute avant de partir rejoindre la journaliste... Je m'épate-moi-même! Ca m'est resté sur l'estomac toute l'aprem, je me suis sentie lourde pendant la séance, c'était tellement prévisible! Je réagis bizarrement. Fin bref... Donc voilà, hier j'ai eu la bonne idée d'aller traîner sur son myspace, de voir les changements les nouvelles têtes, d'aller lire les commentaires comme une commère planquée derrière sa fenêtre, j'ai lu des "des bisous à qui tu sais!" ou des "je suis tellement contente pour vous!"... Je sais, c'est carrément sucidaire et ça ne sert pas à grand chose mais j'ai remarqué que j'avais un côté maso, je m'auto-flagèlais toute seule! Je voudrais sortir de cet état, j'ai l'impression de me retrouver avec ma frange et mon appareil dentaire à pleurer sur la photo et le bout de chewmgum que j'avais ramassé parterre de mon amoureux de mes 14 ans... Pitoyable! A croire que l'amour ça fait toujours mal. Ce qui m'emmerde c'est que mon état de dépressive me fait boire 100 tasses de café par jour, me coûte un bras car je m'achète n'importe quoi, (par exemple je me suis rachetée un sac hier que j'ai toujours pas déballé + un adaptateur TNT alors que c'est mon antenne qui marche plus) fin bref je cède à tous mes caprices même les plus débiles! Alors il faut faire quoi? Je fais comment Doc? Je me fous des somnifères dans la gueule depuis 2 semaines sans m'arrêter, il paraît que je ne peux pas devenir dépendante. Il parait! Je laisse passer le concert de vendredi soir et après je jette ces conneries! J'affronterais comme une grande mes insomnies et mes vieux démons... de toute façon, je ne pourrais pas continuer à faire semblant de dormir avec ces cachets pendant longtemps! (et surtout j'arrive à la fin de la plaquette!) Je suis en manque de Paris, d'amour, de sexe. Je n'arrive plus à écouter de musique sur mon itunes. Tout me ramène à lui. Oui je sais, je suis bien consciente que je fais ma Bridget Jones, que dans 3 semaines je finirais avec un pot de glace à pleurer devant Beverly Hills ou le Destin de Bruno parce que j'aurais posé des fausses RTT pour cause de dépression! Je sais tout ça... J'ai besoin d'un mec. Si je faisais de la psychologie de comptoir, je me dirais qu'en fait, tous ça n'est qu'un problème d'égo... Je me suis faite larguer comme une malpropre par un mec qui réussit, qui est beau gosse et qui habite le quartier de mes rêves. Je me suis rendue compte que la grogniasse qui m'avait remplacé avait 3§ ans et que j'étais peut-être trop jeune dans ma tête pour lui! Qu'il n'a pas perdu de temps et que désormais si je veux aller sur Paris, je dois me prendre un hôtel... Psycho de comptoir je vous dis! Bon, à l'heure où je m'écris, je suis entrain de discuter sur msn avec un de nos amis. Il me demande comment je vais? Je lui raconte que son copain m'a déjà remplacé et que ça me fout un coup au moral parce que je pensais que c'était pas un connard comme les autres et que je m'aperçois que je me suis trompée. Il ne répond plus... Ah si, il est désolé ! Je le suis aussi. Deux heures plus tard. J’ai craqué. Je viens d’envoyer un mail à Monsieur O. pour lui dire tout le bien que je pensais de lui. Encore une fois sans aucune agressivité, aucune. J’adore mes mails. Je le déteste. Enfin pas tout à fait. Je lui ai dit. Bon je vais me coucher ! Demain… j’essaierais d’aller mieux.